Chéri, où sont mes pantoufles ?

Les Chroniques de Nathalie • Épisode 20

Les hypersensibles sont dotés d’une sorte de scanner à objets perdus nommé l’hypervigilance. Qu’ils le veuillent ou non, ils captent tout ce qui se passe autour d’eux.

Cette caractéristique se transforme en « supervigilance » surtout s’ils ont des enfants en bas âge ou dans certains métiers. Elle est un handicap lorsqu’il s’agit de se concentrer sur une seule tâche, car l’attention est retenue par le moindre bruit ou mouvement alentour. Les personnes qui vivent ou travaillent aux côtés d’un hypervigilant ont de quoi se sentir surveillées, voir contrôlées !

La vigilance exacerbée a ses avantages, certes, – notamment quand un membre de la famille a perdu ses clés, son smartphone ou ses pantoufles – mais elle est loin d’être un cadeau.

Parfois, l’hypersensible aimerait simplement pouvoir appuyer sur « OFF », afin de se couper de ses ressentis et impressions.

Traiter la source

Une chose est sûre, vivre avec cette pollution mentale permanente est épuisant.

Ne pouvant éteindre le radar, il faut alors se protéger autant que possible des perturbations.

Un casse-tête si l’on tient compte des autres paramètres avec lesquels ils doivent composer au quotidien.

Les hypersensibles ont un cerveau hyperactif, des sensations excessives et une empathie démesurée.

Ils ont besoin de trouver du sens dans ce qu’ils entreprennent et leur vie doit être intense.

Le défi majeur pour cette personnalité atypique est de trouver un équilibre personnel, tout en essayant d’être accepté par la société dans le but de construire un environnement sain pour réussir à être heureux…

Une chance que ces personnes aiment la complexité !

Mieux vaut en rire – jaune tout de même.

Et quelles solutions contre  l’hypervigilance ?

Oh c’est très simple, on s’isole dès que nécessaire, on porte un casque, on utilise des bouchons d’oreille, on choisit bien sa place au restaurant ou au cinéma, on évite les bains de foule (pour un hypersensible qui se respecte, la foule c’est quinze personnes), on apprend à dire non et on a toujours une excuse prête à l’emploi.

NB : Si vous côtoyez un être de ce genre, avant de lui répéter encore « tu exagères », essayez d’imaginer un instant que ce que je viens de décrire représente la vraie vie, les vraies angoisses d’un(e) hypersensible.

Ah, quelle VDM !

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