Les Chroniques de Nathalie • Épisode 1
Le Discret – J’ai peur de m’imposer ou de déranger.
Il existe des personnes qui semblent très timides. On les entend peu et lorsqu’elles parlent, elles ont souvent la main devant la bouche, le regard fuyant ou la tête baissée.
Leurs paroles sont douces et arrangeantes. Ces personnes sont « d’accord », disent « comme tu veux » et elles veulent surtout « ne pas nous déranger ».
La discrétion en toute situation caractérise ces personnes et on dirait qu’elles n’ont besoin de rien. Elles prennent si peu d’espace qu’on pourrait en oublier leur présence.
En réalité, elles ne sont pas toutes timides.
Nous jugeons le comportement de ces gens et avec le temps, ils adoptent l’étiquette du timide, puis finalement la timidité est acceptée comme un trait de personnalité.
Il est important de nuancer l’interprétation des attitudes discrètes.
Pour différentes raisons, certaines personnes, que je vais appeler les « effacés », ont une image et une estime d’elles si mauvaises, qu’elles n’osent pas se manifester ou donner un avis.
Elles se sentent inintéressantes, banales et craignent d’être ignorées, moquées, désapprouvées et préfèrent donc… se taire.
Bien souvent, des expériences antérieures ont forgé ces pensées et des croyances se sont installées.
La croyance de ne pas être suffisant.
La croyance d’être de trop.
La croyance de devoir se faire petit pour plaire.
Ainsi, les effacés considèrent que prendre moins de place que les autres est leur juste place. Une espèce d’infériorité les accompagne au quotidien et influence leurs décisions, ce qu’elles pensent mériter, ce dont elles sont capables.
Les vrais timides (je me permets !) en revanche sont naturellement calmes et dans la retenue. Certains d’entre eux considèrent qu’il n’y a pas lieu de parler « pour ne rien dire », ils attendent d’être surs de ce qu’ils souhaitent partager avant de le faire et n’aiment pas être au centre de l’attention. Ces personnes n’ont pas peur de la réaction d’autrui ou la crainte de s’imposer ; elles sont simplement peu ou pas exubérantes et bien dans leur peau.
Le curseur ne se trouve pas au même endroit pour ces deux catégories de timides.
Les effacés peuvent apprendre à déplacer leur curseur vers une vision plus juste. C’est un travail de développement personnel important et gratifiant de vérifier dans chaque situation s’ils sont équitables envers eux-mêmes et de quelle manière ils considèrent « leur place ».
Les occasions sont nombreuses, comme lorsqu’il s’agit de demander à notre voisin dans le train s’il peut pousser ses affaires ou diminuer le son de sa musique. Lorsque nous disons « Je prendrai bien une deuxième crêpe, merci » et que notre hôte n’a pas entendu (ou ignoré) notre réponse. Est-il naturel pour nous dans ces moments de défendre notre siège, de répéter notre réponse ou avons-nous le sentiment de déranger ?
Notre espace vital est bien VITAL. Nous en sommes responsables et devons en prendre soin !
Si ce n’est pas moi, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?
Citation extrait du Talmud
Effacé ou timide ?
Vous méritez de réaliser votre plein potentiel. En tant que coach bonheur, je vous accompagne sur votre chemin.
Apprenez à vous affirmer en douceur.
Et si nous prenons rendez-vous pour discuter de vos besoins et objectifs.